« C’est mon vin de sorcière ! » Avec son olivier multiséculaire planté au milieu d’une vigne sans âge, cette parcelle située au creux de la plaine d’Oletta avait tout pour séduire. Il faut dire que cette terre, complantée au retour de la Grande Guerre et laissée à l’abandon depuis des années, n’avait plus connu depuis longtemps l’usage des pesticides et autres engrais. Tempi e tempi, l’eau avait coulé ici à en arracher les ponts, cependant… Début 2016, elle décide de tenter l’aventure en achetant ses 3 hectares à Paul Pelloni, et depuis vinifie chez lui, en plein coeur du village d’Oletta. À ce que l’on dit, il aurait toutefois conservé sa collection de vieilles Mobylettes ! Elle a appris enfant, de son grand-père, que la vérité de la vigne et du vin est sans appel. Pour nos anciens, chaque posture est porteuse de sens, on ne change pas la nature, on l’écoute. Un dettu que cette psychiatre souhaite transmettre à ses jeunes patients. Ainsi, que cette vigne devienne « un ilot, pour l’apprentissage de la sérénité du geste, de la signification de l’effort » : un jardin pédagogique. En attendant, Laetitia Albertini travaille sa terre selon les principes de la biodynamie, du soc tiré par les chevaux, un outil ancestral que Bernard et Eloïse Michon ont fabriqué sur mesure... Aucune mécanisation, pas même d’électricité, pas d’intrants, très peu de sulfate de cuivre et vendanges au clair de Lune pour produire son vermentinu, « comme un rouge », le plus naturellement possible. « Le niellucciu, je le laisse vivre et prendre un peu de bouteille,

Les dégustations 2019