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Diversité
géologique
Le vin est le " sang de la terre ", a-t-on coutume de
déclarer. C'est dire à quel point la nature du
sol dans lequel la vigne plonge ses racines influera sur le
goût. Extrêmement sensible au terroir sur lequel il
prospère, le vignoble pourra donner des vins
différents d'une parcelle à l'autre. En Provence,
les sols sont essentiellement argilo-calcaires. On observe toutefois
des particularités dans chaque aire d'Appellation.
Cassis : Les vignes
s'étendent sur les coteaux jusqu'à la
lisière des bois et sur les restanques. Les racines s'y
enfoncent profondément dans les calcaires du
Crétacé.
Palette
: les terrains sont constitués
d'éboulis calcaires provenant de la roche appelée
" calcaire de Langesse " de formation lacustre de l'ère
tertiaire.
Bandol : l'aire de production, pratiquement dans son
intégralité, se trouve sur des sols
silico-calcaires du néo-Crétacé. On
constate l'œuvre de l'érosion avec l'effritement,
depuis l'ère secondaire, des calcaires des " baous " et des
marnes des collines.
Coteaux
varois : ils sont intégrés dans la
région naturelle de la " Provence calcaire "
caractérisée par des reliefs marqués
(de 600 à plus de 1000 mètres). Les vignes se
situent sur des sols argilo-calcaires dont l'altitude moyenne est de
350 mètres. On trouve les plus élevées
à environ 500 mètres.
Bellet : sur
un sol silico-calcaire, le poudingue - association d'argile, de sable
et de galets roulés, riche en éléments
minéraux - agit comme un filtre pour les pluies.
Les
Baux : les Alpilles, massif atteignant jusqu'à
400 mètres d'altitude, sont composées de roches
calcaires ou calcaro-marneuses du Crétacé. On y
décèle marnes, grès et mollasses
sableuses. Sur le versant Sud s'y ajoutent des cailloutis brun-rouge
à matrice argilo-sableuse.
Côtes
de Provence : l'appellation est
Absorbée dans la " Provence
méditerranéenne " qui présente une
large zone calcaire et une zone cristalline au Sud et Sud-Est. On y
distingue 5 terroirs délimités en fonction de
leurs caractéristiques géologiques : les collines
calcaires du haut pays - la vallée intérieure ou
dépression permienne (terres argilo-sableuses de
l'ère primaire) - la bordure maritime (terrains schisteux ou
granitiques) - le bassin du Beausset (terrains calcaires) - La Montagne
Sainte-Victoire (grès argileux).
Diversité
climatique
La Provence connaît un climat
méditerranéen. Caractéristiques : les
étés sont chauds et secs, voire très
chauds et très secs, de par l'influence des anticyclones
tropicaux ; les hivers sont doux. Les pluies y tombent de 50 à 100 jours par an. Elles sont
notamment réparties sur deux périodes propices de
l'année : au début du printemps pour booster la
végétation ; en automne pour
régénérer la terre
desséchée. Outre la brise marine due à
la proximité de la Grande Bleue, soufflent des vents secs et
froids parmi lesquels le célèbre mistral. Ces
derniers contribuent à éloigner
d'éventuelles maladies.
Enfin, les autochtones ne sont pas seuls à jouir du soleil,
la vigne profite également d'un ensoleillement de 3000
heures par an en moyenne.
Si les AOC provençales sont,
d'une manière générale, soumises
à ces conditions climatiques, elles subissent
néanmoins quelques nuances que l'on peut relever.
A Cassis, le mistral est ralenti dans sa course par les collines qui
forment une couronne. La brise marine, présente de
façon quasi permanente, est particulièrement
bénéfique dans la phase de maturation du raisin.
C'est également le cas pour les Côtes de Provence.
Dans ce secteur, on dénombre pas moins de 12 vents
différents.
Le vignoble bandolais est
préservé des chocs climatiques par son
amphithéâtre de montagnes boisées, que
les vents " utiles " parviennent tout de même à
traverser.
Le secteur de Bellet bénéficie de facteurs
climatiques permettant des vendanges pré-automnales, qui ont
lieu au mois de septembre.
Quant aux Baux, ils se trouvent dans la zone la plus chaude et la plus
arrosée, la plus précoce et la moins
gélive. |
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