AOC CapCorse-MuscatCap

Muscat : la carte tradition ...

 

Le Cap-Corse, cette étroite partie qui termine la Corse à la manière d'un os de jambon, n'est ni la plus riche des terres insulaires, (le relief y est aigu à l'ouest et les vallées fluviales à l'est sont nombreuses mais courtes) ni la plus dotée par le climat (les vents y sont plus que fréquents, souvent violents).

 

Ce fut pourtant un exemple rare de terroir humanisé, le haut lieu historique de la vigne et du vin et la région la plus riche de l'île. Les Phéniciens, 10 siècles avant notre ère, y abordèrent, mais dès le Xème siècle, grâce aux implantations monastiques, la vigne colonise la région et crée au fil des siècles, une économie dynamique exportatrice dans laquelle le vigneron est tour à tour navigateur quand il s'agit de transporter le vin vers Pise ou vers Gênes, marchand, voire banquier. Comme vigneron, l'homme a transformé la pente abrupte en escaliers géants où sipeut se développer l'arboriculture et la vigne qui atteint 2075 hectares fin XVIIIème. Comme navigateur, l'homme utilise les nombreux navires, stockait les marchandises dans les "magasins" et construisait les barques dans de nombreux petits chantiers navals. La noblesse de façade de certaines maisons patriciennes révèlent bien la prospérité de cette pierre. Aujourd'hui si la vigne est bien moins présente qu'au siècle passé, les vins comptent toujours parmi les plus belles productions de Corse.

 

La tendance du Millésime

 

après un printemps quasiment sec, le Cap Corse a connu un été très chaud. aussi les vendanges ont été quelque peu avancées afin de cueillir des raisins avec une maturité optimale. Aussi avec la chaleur d’août, les muscats se sont parés de jolies robes dorées par le soleil. Pour ce millésime, les vignerons ont joué la carte de la tradition avec des vins ambrés, sur les fruits mûrs, avec des arômes d'abricots confits, il y a donc de quoi ravir le palais averti...comme nous l’avions annoncé l’année dernière les rouges de 2015 sont au rendez-vous de la qualité de la conncentration et des arômes. Il faut donc se dépêcher d’acquérir sept flacons qui à n’en pas douter restaurant dans la mémoire affectif des chanceux qui auront le loisir de les déguster. Et ce n’est pas lina Pieretti qui va nous contredire...